Comment expliquer ce qui me pousse à sans cesse essayer de recomposer la mosaïque méditerranéenne ? La réponse est, sans doute, à chercher dans ma fascination pour le soleil et la mer, les parfums et les couleurs, le vent et les vagues, les plages de sable et les îles de bonheur, les ports et les bateaux, les invitations au voyage…la navigation et les naufrages, les oliviers, les palmiers, les pins et les cyprès, les orangers … la vie et le rêve.
Mes plus lointains souvenirs. Plages, bateaux, horizon sans fin, filets de pêche, mouettes, crabes, poissons, cailloux, oliviers, figuiers, câpres, anchois, maisons en pierre, la route de l’Adriatique. Aujourd’hui je les porte dans ma poche comme un talisman…Ils sont devenus les plus intimes souffles dans mes aisselles, des belles aromes cachés dans mes narines aussi le goût sur ma langue ! Dans un coin de l’œil je garde toujours un grain du tissage méditerranéen bien salé.
A la fin des années ‘90, je vivais dans la puissante blancheur de Belgrade – profonde dans la terre- cachée et loin du sud. Dans cette époque je m’endormais souvent en avalant les lignes de « Bréviaire méditerranéen » de Predrag Matvejevivitch. Ses mots se réveillent à moi à chaque fois. Ma stupeur ne cachait pas leurs mélodie, que c’était toujours la mienne. Cet « récit de voyage initiatique » m’accompagne encore dans mes voyages comme le secret d’un trésor pirates. Souvent, à la radio B92 passait la même chanson de Kanda Kodža i Nebojša : « Méditerranée je voudrais voyager à pied. Pieds nus ! Avec la puissance de la mer et du soleil ! Méditerranée à la nuit je connais par la lumière, avec mes yeux salés…. » Tout cela ne me laissait pas respirer, privée du sud et de ses vents. Et je suis retourné sur la côte.
Roches salés et les forêts des pins, encore dans mes narines… J’entends des mouettes chanter avec des grillons. Les anciens voient ces bêtes comme un symbole de l’âme, une nouvelle naissance. Je joue avec des couleurs et lignes.
Depuis lors fixent la mer, en me appuyant sur la pierre qui semblé perdre la dureté de son trait, je peins des coins connus et imaginaires, des villes visités et villes inconnues, des villages de pêche, des murets, des collines d’oliviers… Quelle magie sans fin, cette beauté méditerranéenne !
Je accroche ces aquarelles comme preuve d’admiration et comme appel à l’amour de la Terre du Milieu ! Les formats de mes dessins et peintures méditerranéennes varient du 10cm x 7cm, 17cm x 13cm, 50cm x 70cm.
Merci a tous ceux qui ont embrassé ma Méditerranée, ma dernière peau !
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